Les violences sexistes et sexuelles

Le phénomène des violences envers les femmes est un fait social qui touche toutes les cultures, tous les âges, tous les milieux sociaux. Il est lié aux statuts que la société attribue aux femmes et à la domination systémique et historique des hommes sur les femmes (Patriarcat). Les violences faites aux femmes peuvent s’exercer dans tous les domaines de la vie (travail, couple, famille, espace public…) et peuvent aller jusqu’à la mort des dites femmes (féminicide, suicide).

Les violences conjugales

L’expression « violences conjugales » désigne tous les actes de violences envers les femmes au sein de leur couple ou dans leur relation amoureuse, qu’ils se situent pendant la relation ou après celle-ci. Les formes de violences sont multiples et se cumulent : physiques, verbales, psychologiques, sexuelles, économiques, spirituelles, administratives, cyberviolences.

Les violences conjugales participent d’un système dans lequel l’auteur utilise souvent la manipulation afin de s’assurer une emprise sur sa victime. Cette emprise est renforcée par le climat de peur et de tension permanent crée par les violences et l’isolement de la victime.

Les enfants exposés à la violence conjugale sont eux aussi des victimes qui doivent bénéficier d’une prise en charge adaptée.

Les violences conjugales fonctionnent sur un mode cyclique. A mesure que le cycle se répète, les épisodes s’enchaînent de plus en plus rapidement et gagnent en intensité. La grossesse, la naissance d’un enfant ou la séparation sont des moments clés pour le déclenchement des violences conjugales.

Les violences intrafamiliales

Les violences intrafamiliales peuvent également prendre la forme de violences de genre :  violences exercées par un père, oncle, frère, fils… contre les filles et femmes de la famille.

Les violences sexuelles

Les violences sexuelles (exhibitions, atteintes et agressions sexuelles, viol) prennent pour cible la sexualité de la femme. Le viol est dit conjugal lorsqu’il est commis par un petit ami, conjoint, ex-conjoint, ex-petit ami, et incestueux quand il est commis par un membre de la famille.

Les violences sexistes et sexuelles au travail

Les violences sexistes et sexuelles peuvent également se déployer dans un cadre professionnel : harcèlement sexuel (« blagues », sous-entendus sexuels), affiches ou magazines pornographiques dans l’enceinte de l’établissement, attouchement, viol…

Voir le portail sur les violences sexistes et sexuelles au travail

Le harcèlement de rue

L’outrage sexiste ou sexuel, dit harcèlement de rue, est une infraction depuis 2018.

Il peut s’agir de sifflements, interpellations sous prétexte de drague, commentaires déplacés, gestes sexuels explicites, propositions sexuelles…Lorsqu’il est le fait de personne en situation d’autorité, d’un groupe de personne, qu’il a lieu dans ou abord d’un transport collectif, et qu’il vise un.e mineure ou une personne vulnérable, ou sur la base de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre, il s’agit de circonstances aggravantes.

Cette infraction est punie de 1500 euros d’amende, 300 euros en cas de récicidive et 3750 euros en cas de circonstances aggravantes (il s’agit alors d’un délit).
Découvrir l’outil local Harcelmap
https://ovifem.alefpa.fr/harcelmap-harcelement-de-rue/

La prostitution ou la traite

La prostitution ou la traite à des fins d’exploitation sexuelle désigne le fait pour une femme d’être contrainte à se livrer à des relations sexuelles tarifées, que ce soit par nécessité économique (précarité) ou par la violence d’un réseau de traite ou d’un proxénète.

Les violences sexistes et sexuelles peuvent également prendre d’autres formes : mariage forcé, excision ou autre mutilation sexuelle féminine…

Toutes ces violences portent atteinte à l’intégrité de la personne.  Elles sont utilisées pour soumettre, contrôler et donc détruire l’autre. Leurs répercussions sur la vie des victimes sont importantes, nombreuses et durables. Elles créent des souffrances multiples pouvant occasionner des traumatismes et syndromes de stress post-traumatiques :

    • Peur
    • Honte
    • Culpabilité
    • Dévalorisation de soi, perte d’estime de soi, de confiance en soi
    • Isolement
    • Fragilité, troubles psychologiques voire psychiatriques
    • Troubles somatiques divers : troubles du sommeil, de l’alimentation, pertes de mémoire…
    • Conséquences sur le plan social et professionnel : chômage, départ du territoire…
    • Suicide

 

Ces manifestations sont propres à chaque victime et variables dans le temps.